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  • Méditation - Passer de ce monde à Dieu

    « Remettons-nous, les yeux fermés, entre les mains de la Sainte Vierge pour qu'elle prenne souci de nous et nous offre à Dieu. Sommes-nous dans la joie et les douceurs spirituelles, fermons les yeux, feignons en notre conduite de l'ignorer ; sommes-nous dans la tristesse et le délaissement, fermons-les encore et sachons nous abandonner. Ne nous demandons pas si l'on nous apprécie, cela ne regarde pas l'âme aux yeux lucidement fermés ; n'ayons point de jugement sur la perfection ou l'imperfection de nos frères : c'est chose encore que nous ferons mieux de laisser à Marie. - O mes chers Frères, celui qui s'abandonne de la sorte, je puis vous assurer que la sainte Vierge ne tarde pas à le prendre dans ses bras, à l'élever vers le Père. Tout l'art de passer de ce monde à Dieu, c'est de savoir fermer les yeux et remettre sa conduite à Marie. »

    Un Chartreux (Dom Jean-Baptiste Porion, 1897-1987), Amour et Silence, Seuil, Paris, 1951.

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  • Samedi 19 mars 2016

    Saint Joseph, époux de la Sainte Vierge
    patron de l’Église universelle

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    Georges de La Tour (1593-1652), Saint Joseph charpentier
    Musée du Louvre, Paris

    Mémoire du Samedi de la Passion

  • Méditation : Purification de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Aujourd'hui, en souvenir de ce jour-là, en souvenir de la procession incomparable et unique, qui se déroulait dans le temple de Dieu, et dans laquelle, Hostie sainte, sur la patène des bras de votre Mère, vous étiez porté au sanctuaire sacro-saint, l’Église bénit les cierges et les sanctifie en cette nouvelle Chandeleur.
    [...]
    Cierge de Dieu, nous porterons nos cierges bénits, sanctifiés aujourd'hui, dans la procession de Chandeleur ; c'est pour dire que nous aussi, qui les recevons et les désirons porter allumés à la gloire de votre Nom, nous devons être les cierges de Dieu, imitateurs de la clarté, de la chaleur du vôtre, du vôtre qui est Vous-même.

    Que nous soyons lumières, que nous soyons ardeurs ; et que nous allions ainsi, nous consumant à votre gloire. Je recevrai, ô Jésus, mon cierge, cierge bénit, figure de votre propre substance. Je vous recevrai dans mes bras et je vous porterai.

    Avec Siméon, je pourrai chanter : « Laissez-moi aller maintenant, nunc dimitis, car je vous vois, je vous tiens, je vous porte, je ne désire plus rien que Vous.

    O Jésus, faites que, comme ce luminaire, brillant d'une lumière invisible, chasse les ténèbres, ainsi mon cœur illuminé d'un feu invisible par la splendeur de votre Esprit, soit délivré de l'aveuglement de tous les vices.

    O Marie, sainte fête ! Oui, sainte fête ; car, nous allons avec vous, portant Jésus, ô Porte du ciel ! Portez devant nous le Roi de gloire, la Lumière nouvelle engendrée dès l'aurore, le Maître de la vie et de la mort, le sauveur du monde. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Noël, Épiphanie (Purification de la Bienheureuse Vierge Marie), Éditions de Maredsous, 1955.

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    Présentation de Jésus au Temple, Palma le Jeune (Palma il Giovane, v.1548-1628)

  • Mardi 2 février 2016

    Purification de la Sainte Vierge
    Présentation du Seigneur au Temple

    Cette fête célébrée quarante jours après Noël commémore un double événement qui s'est réellement produit 40 jours après la naissance de l'Enfant Jésus, en observation de la Loi juive :
    Ce jour-là, conformément à la Loi :
    - Jésus est présenté au Temple par ses parents (comme tous les premiers-nés d'Israël).
    - Marie se soumet à une cérémonie de purification.
    Nous célébrons donc, en même temps, la purification de la Sainte Vierge et la présentation de Jésus.

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  • Méditation : confiance et humilité

    « Pour envahir le monde de son amour miséricordieux, Dieu attend des actes de confiance et d'humilité, d'une pureté telle que le moindre mouvement de retour sur soi apparaît comme un grain de sable qui enraie la machine. Quand Dieu trouve un homme comme Abraham qui lui fait confiance jusqu'à lui offrir ce qu'il a de plus cher, c'est-à-dire sa liberté, il comble tous ses désirs, mais il faut que cet homme n'exige aucune garantie.

    « Quand la Sainte Vierge est apparue à Catherine Labouré elle lui a montré les grâces sortant de ses mains sous forme de rayons - mais aussi les grâces qu'on ne reçoit pas, celles que les hommes ne pensent pas à demander. Je conseille de demander « effrontément » les grâces que les autres ne pensent pas à demander, en insistant bien sur le fait que nous ne réclamons aucune garantie. » (1)

    Le propre de la confiance est de vivre sans garantie, à tous les plans, en lâchant tout ce qui pourrait nous donner la moindre sécurité. C'est aussi le sens de la pauvreté, qui ouvre à la possession du Royaume des cieux. Dans l'évangile, tout se tient ; on ne peut pas prier le Père au nom de Jésus sans lui faire confiance, et pour faire confiance, il faut être pauvre et ne plus se regarder ; donc il faut devenir humble. Dès qu'un homme entre dans cette attitude de pauvreté absolue, il peut tout demander à Dieu, avec une audace sans limites. »

    1. P. Molinié o.p., Le courage d'avoir peur, Cerf 1975, p. 222.

    Jean Lafrance (1931-1991), La puissance de la prière (Troisième Partie, ch. I, 2), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Vendredi 18 décembre 2015 - Les Grandes Antiennes "Ô"

    Vendredi des Quatre-Temps de l'Avent

    Les Grandes Antiennes "Ô" - Ô Adonaï

    Cantarte Regensburg

    O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento.
    O Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.

    - Commentaires sur les Grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique »

    NB : Sur la Fête de l'Expectation de l'Enfantement de la Sainte Vierge, voir notre note publiée le 18 décembre 2014.

  • Méditation - Prière : La Présentation de Marie au Temple

    « O Bien-Aimée de Dieu, Marie Enfant très aimable, je voudrais pouvoir vous offrir aujourd'hui les premières années de ma vie, pour me consacrer à votre service, ma sainte et douce Dame, comme vous vous êtes présentée au Temple et consacrée à la gloire et à l'honneur de votre Dieu !... Mais le temps est écoulé, ayant passé tant d'années à servir le monde et mes caprices, presque oublieux de vous et de Dieu. Malheur à ce temps où je ne vous aimais pas ! Mais mieux vaut tard que jamais. Voici ô Marie, qu'aujourd'hui je me présente à vous et m'offre entièrement à votre service, pour le petit ou le grand nombre de jours qu'il me reste à vivre sur cette terre ; comme vous, je renonce à toutes les créatures et me voue totalement à l'Amour de mon Créateur. Je vous consacre donc, ô Reine, mon intelligence, afin qu'elle puisse toujours penser à l'amour que vous méritez ; ma langue, pour qu'elle vous loue ; mon amour, pour qu'il vous aime. Acceptez, ô très sainte Vierge, l'offrande que vous présente ce misérable pécheur ; acceptez-la, je vous en prie, par cette consolation qu'a ressentie votre cœur quand vous vous donniez à Dieu dans le Temple. Je veux redoubler mes hommages et mon amour pour récupérer le temps perdu pour votre service. O Mère de miséricorde, aidez ma faiblesse par votre intercession puissante et obtenez-moi de votre Jésus la force de vous être fidèle jusqu'à la mort. Faites qu'après vous avoir servi toujours en cette vie, je puisse aller vous louer éternellement au Paradis. »

    Prière de St Alphonse de Liguori, in P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, "Intimité Divine" Tome II (La Présentation de Marie au Temple, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : Notre âme, berceau de la Parole divine

    « Chaque bonne action que fait une personne baptisée, c'est-à-dire un membre du Christ, Dieu la pense, Dieu la veut, Dieu la dit dans cette éternité radieuse et sereine où il énonce son Christ, ce qui est l'engendrer. De sorte que cette action, pour vile, petite et insignifiante qu'elle soit par elle-même, est néanmoins, en principe, une vraie parole de Dieu, se réalisant, s'humanisant, s'incarnant ici-bas. Elle descend ainsi en nous sous forme de lumière, d'inspiration, de grâce, comme des hauteurs du Verbe chaque acte particulier que la divinité voulait de l'homme-Dieu descendait dans son âme pour y être humainement et librement accueillie et se produire au monde. Elle y descend comme le Verbe lui-même, quand il voulut commencer de vivre dans la chair, descendit vers Marie, lui demandant sa foi et son concours afin de se former humainement en elle et de naître d'elle ensuite parmi les hommes. Il n'y a pas sans doute ici d'égalité, mais il y a analogie et véritable ressemblance.

    Si l'âme s'ouvre à cette semence, si elle la conserve et la cultive, elle donne le fruit divin ; ce qui est, nous l'avons vu, l'incarnation et la naissance humaine d'une parole divine. Dieu est le Père de ce Verbe incarné ; l'âme fidèle en est la mère, et c'est en vue de cette maternité que Dieu « l'a épousée dans la foi » (1). Notre âme est un vrai Nazareth où le mystère sacré de la venue de Dieu sur la terre se reproduit à chaque instant, où, du moins, il veut, peut et doit se reproduire. Elle est encore semblable à l'âme de la sainte Vierge en face du Verbe de Dieu se proposant à elle et attendant cette réponse, qui pour tous est indispensable : « Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon votre parole » (2). Enfin elle est comme la très sainte âme de Jésus au regard de ces vouloirs divins qui formaient comme les étoiles de son firmament intérieur, et réglaient invariablement ses pas et ses conduites. On ne peut rien imaginer de plus solennel et de plus saint. »

    1. Ose. II, 20. - 2. Luc. I, 38

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome II (XXIVe élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Samedi 11 juillet 2015

    De la Sainte Vierge (Salve sancta parens)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : La Visitation

    « Quelle scène auguste que celle qui vient de se passer à Hébron ! Marie, déjà féconde du Saint-Esprit, Marie chargée de son doux poids, mue par une charité qui veut donner son Bien, le Bien suprême, Jésus-Christ, s'en va ; elle part pour les montagnes et arrive chez Elisabeth, celle que le Seigneur, miraculeusement aussi, quoique d'une autre manière, a visitée.

    Deux grandes âmes se saluent et s'embrassent ; elles se félicitent mutuellement. Oui, c'est bien la fête de la Visitation. Marie, Elisabteh se visitent ; mais elles ne sont que les porteuses sacrées de ceux qui se visitent plus solennellement encore.

    C'est Jésus, c'est le Verbe Incarné, c'est Dieu avide de venir à sa créature, à Jean, le plus grand des enfants nés de la femme, c'est le Sauveur qui vient à celui qu'il sauve ; qu'il sauve si pleinement qu'il le sanctifie dès le sein de sa mère.

    Et Jean, dans ce sein béni, tressaille devant le Dieu qui s'incline jusqu'à lui ; il bondit, il exulte ; c'est fête, pour lui, dans les entrailles profondes de l'humanité dont il reste la gloire.

    Et le colloque commence, secret, intime, ineffable, entre le Dieu qui visite et l'homme qui est visité... Que se sont-ils dit, des profondeurs en lesquelles l'un et l'autre sont toujours abîmés ? C'est le secret de là-haut. Quelles effluves de lumière, d'amour sont sorties du sein de Marie et sont allées à celui d'Elisabeth ? Qui peut même le penser ?

    Il s'est passé là, quelque chose de merveilleux, puisque Elisabeth chante à Marie : Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni est le Fruit de vos entrailles ! Il s'est passé là, quelque chose de tout à fait divin, pour que Marie, se faisant tout à coup le chantre de son Dieu et de son Sauveur, s'écrie :

    Magnificat. Mon âme glorifie le Seigneur, elle l'agrandit, si je puis dire ; elle inaugure, aujourd'hui, en cet instant même, la suite ininterrompue à travers les siècles de la louange divine, de celle qui a pour Chef, le Fils de Dieu incarné, et pour choristes incomparables, une Immaculée, et tous ceux et toutes celles qui peuvent se dire les bénéficiaires de sa médiation magnifique. »

    Dom Vandeur, La Visitation, "Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte", Éditions de Maredsous, 1950.

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  • Jeudi 2 juillet 2015

    Visitation de la Très Sainte Vierge
    (Fête avancée au 31 mai en 1969 - Fête le 30 mars pour les orthodoxes)

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : Ad Jesum per Mariam

    « Lorsqu'on a découvert le rôle que la Très Sainte Vierge joue dans la vie intérieure, rien ne paraît plus désirable que d'entrer toujours davantage dans Son intimité.
    « Que ce doux nom ne soit jamais loin de votre bouche, jamais loin de votre cœur. (1) » « C'est un bonheur de pouvoir contempler en silence ce qu'un long discours serait incapable de bien expliquer. (2) »
    Mais que va faire la Sainte Vierge dans les âmes qui Lui sont unies ? Elle va leur parler de Son Fils, leur faire connaître Jésus, les conduire à Lui, et tout cela à Sa manière maternelle et cachée :
    « Puissions-nous avoir par Vous accès auprès de Votre Fils, ô Vous qui avez eu le bonheur de trouver la grâce, d'enfanter la vie et le salut ! Que Celui qui nous a été donné par Vous, par Vous aussi nous reçoive ! Que Votre sainteté excuse auprès de Lui la faute de notre corruption, et que Votre humilité, qui charme les regards de Dieu, Lui fasse pardonner à notre vanité.
    Que Votre immense charité couvre la multitude de nos péchés, et que Votre glorieuse fécondité nous rende féconds aussi en bonnes œuvres. Ô Vous, Notre-Dame, notre Médiatrice et notre Avocate, réconciliez-nous avec Votre Fils, recommandez-nous, présentez-nous à Lui ; faites, ô bienheureuse Vierge, par la grâce que Vous avez trouvée, par la prérogative que Vous avez méritée, par la miséricorde dont Vous êtes la Mère, faites que Jésus-Christ, Votre Fils et notre Seigneur..., qui a daigné par Vous partager notre faiblesse et notre misère, nous fasse la grâce, par Votre intercession, de nous faire un jour partager avec Lui la gloire et le bonheur éternels. (3) »
    Ainsi Marie nous conduit à Jésus : Ad Jesum per Mariam. »

    1. Super Missus est, II, 17. - 2. idem - 3. In Adventu, Serm. II, 5.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Dieu nous aime (ch. VI : A l'école de Saint Bernard), Éditions du Cerf, Paris, 1949.

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  • Mercredi 11 février 2015

    Apparition de la Sainte Vierge à Lourdes

    Notre-Dame de Lourdes

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : La Présentation de la Très Sainte Vierge au temple

    « Voyons quelle part nous devons prendre à ce touchant mystère.

    Nous aussi, enfants de l’Église, nous avons été présentés au temple du Seigneur à notre entrée dans la vie. Notre âme, notre corps même, sont devenus par le saint baptême le temple de l'Esprit-Saint. Templum Dei quod estis vos. Nos parents et nos proches nous ont offert au Dieu trois fois saint, qui, nous recevant des mains de l’Église et à l'ombre des mérites du Fils de Marie, a pris possession par sa grâce de tout notre être. Qu'est devenu le contrat, le pacte secret qui vouait à Dieu le Père notre nature entière, notre intelligence au Verbe divin, notre cœur à l'amour substantiel lui-même ? et comment avons-nous rempli les conditions sacrées du grand mystère de notre présentation au temple de Jésus-Christ ?

    Qu'avons-nous fait des prémices de notre existence chrétienne ? A qui avons-nous donné les premiers hommages de notre entendement, de notre vie entière ? Comment s'est passée, pour Dieu, pour Jésus-Christ, pour la céleste Marie, cette première période de l'existence pendant laquelle tous les germes de la vie spirituelle devaient se développer ? Réfléchissons, rougissons, prenons de nouvelles et plus généreuses résolutions.

    La Présentation de Marie au temple est, pour tous les enfants de l’Église, une invitation pressante à devenir les temples vivants de l'Esprit-Saint, pour mériter un jour, par la puissante intercession de la glorieuse Vierge, d'entrer avec elle dans le Temple de la gloire du Très-Haut. »

    Abbé Combalot, La Présentation de la T. Ste Vierge au temple ("Mois de Marie" manuscrit de l'Abbé Combalot), in "Choix de Discours & Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge" par M. l'Abbé J. Guillermin, Tome I, Paris, Librairie Bloud et Barral, s.d. (1892).

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  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (4)

    « On peut aussi, et très utilement, réciter le Rosaire ou le chapelet pour le soulagement des défunts. Les pauvres âmes du Purgatoire connaissent bien son efficacité. On lit dans la vie de la Mère Françoise du Saint-Sacrement qu’elle récitait chaque jour le Rosaire, pour la délivrance des défunts, et au lieu du Gloria Patri, elle terminait chaque dizaine par le verset requiescant in pace. Elle appelait son chapelet son aumônier ; c’était lui, en effet, qui lui permettait de faire aux âmes du Purgatoire de riches aumônes spirituelles, et de les mettre en état de s’acquitter envers Dieu. Aussi, dans les fréquentes visites que lui faisaient ces pauvres âmes, on les voyait lui prendre des mains son chapelet et le baiser avec respect, comme l’instrument de leur salut.
    Un autre dévot aux âmes du Purgatoire, Joseph Nieremberg, avait aussi la coutume de réciter chaque jour le chapelet à la même intention. Il avait pour cela un chapelet enrichi de nombreuses indulgences. Il vint à le perdre, ce qui le chagrina beaucoup, à cause de ces pauvres âmes ; or, un soir que, faute de mieux, il offrait à Notre-Seigneur sa bonne volonté, il entend au plafond de sa chambre un bruit singulier, il regarde, et voit tomber à ses pieds, son chapelet avec toutes les médailles qui y étaient attachées. Il ne douta pas que ce ne fussent les âmes du Purgatoire qui le lui renvoyaient, pour l’encourager à persévérer dans une pratique qui leur était si utile.

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    [...]

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  • Méditation : "Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière !"

    « Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière ! on dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi... hélas ! que je serais à plaindre !... En dehors de l'Office Divin que [je] suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles (italiques) prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant !... et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend... Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.

    Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez que les prières faites en commun au chœur, ou dans les ermitages, je les récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom, je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui soient agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente. »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Manuscrit C (25 r°/v°), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.

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    Vierge au sourire

    « Entre les diverses formules et manières d’honorer la divine Marie, il en est qu’il faut préférer, puisque nous savons qu’elles sont plus puissantes et plus agréables à notre Mère ; et c’est pourquoi Nous Nous plaisons à désigner en particulier et à recommander tout spécialement le Rosaire. Le langage vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, parce qu’elle rappelle, en les réunissant par les plus heureux liens, les grands mystères de Jésus et de Marie, leurs joies, leurs douleurs et leurs triomphes. Le souvenir de la pieuse contemplation de ces augustes mystères, médités dans leur ordre, peut procurer aux fidèles un admirable secours, aussi bien pour alimenter leur foi et la protéger contre la contagion des erreurs que pour relever et entretenir la vigueur de leur âme. En effet, la pensée et la mémoire de celui qui prie de la sorte, éclairées par la foi, sont entraînées vers ces mystères avec l’ardeur la plus suave ; elles s’y absorbent et les pénètrent, et ne peuvent assez admirer l’oeuvre inénarrable de la Rédemption des hommes, accomplie à un prix si élevé et par une succession de si grands événements. »

    Léon XIII, Encyclique Octobrimense (22 septembre 1891).

  • Méditation : Nativité de la Bse Vierge Marie

    « Oui, Marie est la plus belle créature qui soit jamais sortie des mains du Créateur. Dieu lui-même la choisit, pour être le canal par lequel il devait faire couler ses grâces les plus précieuses et les plus abondantes sur tous ceux qui auraient confiance en elle. Dieu nous la représente comme un beau miroir où il se reflète comme un modèle accompli de toutes les vertus. Aussi voyons-nous que l'Église la considère comme sa Mère, sa patronne et sa puissante protectrice contre ses ennemis ; qu'elle s'empresse de célébrer avec la plus grande pompe le jour heureux où ce bel astre commença à briller sur la terre. [...]

    C'est donc avec raison que l'Église dit à la sainte Vierge, dans un tressaillement d'allégresse : « Votre naissance, ô Vierge sainte Marie, remplit le monde entier d'une douce consolation et d'une sainte allégresse, parce que c'est de vous qu'il nous est né ce Soleil de justice, notre Jésus, notre Dieu, qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés par le péché de nos premiers parents, et nous a comblés de toutes sortes de bénédictions. » Oui, c'est vous, Vierge sans pareille, Vierge incomparable, qui avez détruit l'empire du péché et rétabli le règne de la grâce. « Levez-vous, dit l'Esprit-Saint, sortez du sein de votre mère, vous qui êtes ma plus chère, aussi bien que ma plus belle amante, venez, tendre colombe, dont la pureté et la modestie sont sans égales, montrez-vous sur la terre, paraissez au monde comme celle qui doit embellir le ciel et rendre la terre heureuse. Venez et paraissez avec tout l'éclat dont Dieu vous a ornée, car vous êtes le plus bel ouvrage de votre Créateur. » En effet, quoique la sainte Vierge fût dans les voies ordinaires, l'Esprit-Saint voulut que son âme fût la plus belle et la plus riche en grâces ; il voulut aussi que son corps fût le plus beau corps qui ait jamais paru sur la terre. L'Écriture la compare à l'aurore dans sa naissance, à la lune dans son plein, au soleil dans son midi (1). Elle nous dit encore qu'elle a une couronne de douze étoiles (2), et est établie dispensatrice de tous les trésors du ciel. Depuis la chute d'Adam, le monde était couvert de ténèbres affreuses ; alors Marie paraît, et, comme un beau soleil dans un jour serein, dissipe les ténèbres, ranime l'espérance et donne la fécondité à la terre. Dieu, M.F., ne devait-il pas dire à Marie, comme à Moïse (3) : « Va délivrer mon peuple, qui gémit sous la tyrannie de Pharaon ; va lui annoncer que sa délivrance est proche, et que j'ai entendu sa prière, ses gémissements et ses larmes. Oui, Marie, semble-t-il dire, j'ai entendu les gémissements, j'ai vu les larmes des patriarches, des prophètes et de tant d'âmes qui soupirent après l'heureux moment de leur délivrance. » En effet, M.F., Marie, encore bien mieux que Moïse, annonce que bientôt nos malheurs vont cesser et que le ciel va se réconcilier avec la terre. Ô quels trésors apporte au ciel et à la terre la naissance de Marie ! Le démon frémit de rage et de désespoir, parce que, dans Marie, il voit celle qui doit l'écraser et le confondre. Au contraire, les anges et les bienheureux font retentir la voûte des cieux de chants d'allégresse en voyant naître une Reine qui doit donner à leur beauté un nouvel éclat. »

    (1) Ct VI, 9 ; (2) Ap XII, 1 ; (3) Ex III.

    St Curé d'Ars, Fête de la Nativité de la Ste Vierge (extraits), in "Sermons du saint curé d'Ars", Tome IV, Nouvelle édition, Gabriel Beauchesne, Paris, 1925.

    A lire également, de St Bernard, le Sermon pour la Nativité de la Vierge Marie, « De Aquaeductu » (De l'Aqueduc), en extrait (traduction d’Albert Béguin, Éditions du Seuil, Paris, 1953) ou en texte intégral (traduction de l'Abbé Charpentier, Louis Vivès, Paris, 1866).

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    Naissance de la Vierge Marie, Giotto di Bondone (1267-1337), Chapelle Scrovegni à Padoue
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : sollicitudes de la Très Sainte Vierge

    « Voyez ce qui se passe sur la terre : une bonne mère n'attend pas, pour venir au secours de son fils, qu'il ait jeté le cri d'alarme. Puis, dans nos familles, si un de nos frères quitte la maison paternelle pour vivre au gré de ses passions, quelquefois le père le maudit, les autres enfants le plaignent ; mais enfin ils laissent partir leur frère, et, au bout de quelque temps, ils l'ont oublié. La mère seule ne le perd pas de vue ; elle sait où va son pauvre prodigue, elle sait ce qu'il fait, ce qu'il devient ; elle lui envoie en secret des secours, elle lui écrit de touchantes lettres, elle lui adresse de sages conseils, elle presse son retour, elle l'encourage et excite ses espérances de pardon. « Je préparerai le cœur de ton père, lui dit-elle ; je suis assurée du succès. Ô mon fils ! ne repousse pas les sollicitations de ta mère. Viens, viens consoler la vieillesse de ton père, viens empêcher ta mère de mourir de douleur.. » Admirables avances de l'amour maternel !...

    M.F., c'est bien là votre image, et c'est bien là ce que fait pour vous le Cœur de la T. Ste Vierge.

    Représentez-vous un pécheur, tel que S. Augustin se dépeint lui-même ; un homme ne recherchant que le monde et les plaisirs ; un homme engagé dans un commerce honteux, livré aux plus funestes plaisirs ; un homme qui, à la vérité, gémit quelquefois sur son état et essaie d'en sortir, mais qui, à cause de sa faiblesse, reste plongé dans ses égarements ; un homme souillé par l'impureté, dévoré d'ambition et de vengeance. Voilà l'homme que je suppose : il est assez coupable comme cela ? est-il assez couvert d'iniquités ? Eh bien, je dis, et sans la moindre hésitation, que si cet homme, ce pécheur si endurci, si cet homme prie la Ste Vierge de toute son âme, s'il la conjure d'obtenir de Dieu pour lui cette conversion, cette résurrection morale, qu'il ne se sent pas le courage d'entreprendre et qu'il ne saurait poursuivre par lui-même avec assez de persévérance, je dis que Marie ne le repoussera pas ; je dis plus, je dis qu'elle lui obtiendra des grâces qui, à la vérité, ne forceront pas sa liberté, mais qui seront tellement fortes, tellement efficaces, que ce pauvre pécheur sera sauvé. »

    Mgr Alfred Duquesnay, Archevêque de Cambrai (1814-1884), Le Saint Cœur de Marie (extrait), in "Choix de Discours et Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge" par l'Abbé J. Guillermain, Tome II, Paris, Bloud et Barral, s.d. [1892].
    Mgr Duquesnay fonda, alors qu'il était encore curé de Saint-Laurent à Paris, l'Archiconfrérie de Notre-Dame des Malades, ainsi qu'un dispensaire gratuit pour les pauvres (1858). Son œuvre fut interrompue par la Commune en 1870.

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  • Méditation : la Bienheureuse Vierge Marie dans notre vie

    « Plus on réfléchit dans le sens de l’Église, plus l'action de Marie apparaît comme décisive. Il nous faut donc y correspondre. Il faut que, pour de bon, selon la doctrine du Bx Grignion de Montfort, nous agissions avec Marie, en Marie, par Marie, pour Marie. Il ne suffit pas de lui garder, pauvres pécheurs, un petit coin de nos âmes où gémisse la nostalgie de sa miséricorde, de sa tendresse, de sa pureté ; il faut que, virilement, nous lui consacrions notre vouloir. Si nous la consultons et si nous suivons ses inspirations en nos actes conscients, elle exercera plus profond que notre conscience ses charmes. Si nous imitons ses vertus, elle nous identifiera mystiquement à son Fils. Celle qui pleure sur nos péchés et sur nos maux nous apprendra le repentir et nous guidera vers le salut. La Reine de la France relèvera son peuple. La Mère de la foi suscitera des apôtres... Oh ! si nos âmes consentaient à son humilité, à sa douceur, ne seraient-elles pas plus fortes que les puissances maléfiques ? Nous avons toujours besoin de notre Mère du ciel pour nous engendrer à la vie du paradis. Mais nous le comprenons d'une manière plus angoissée que jamais en un temps où nous n'avons plus de recours humains pour l'existence la plus ordinaire. Quand on retire le lait aux enfants pour en faire des explosifs, mettez-vous encore quelque espoir en l'homme ? L'espoir renaîtra si les chrétiens redeviennent enfants, réveillent la soif du lait de la Sagesse et se blottissent tendrement sous ce manteau bleu. »

    P. Paul Doncoeur s.j., La Sainte Vierge dans notre vie d'hommes, Ed. de l'Orante, 1940 (Cf. revue Études du 5 décembre 1935).

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    Maesta : fresque de Simone Martini réalisée en 1315 (Palazzo Pubblico, Sienne, Italie)

  • Mois du Sacré-Coeur - Treizième Jour

    Treizième Jour
     
    Prions, afin d’obtenir beaucoup de dévotion pour la Ste Vierge.

    Jésus et S. Pierre qui l’a renié.

    Pauvre Apôtre, quel remords dans son âme coupable et quelle frayeur à la pensée de revoir Jésus ! Peut-être honteux et tremblant, cherchait-il à voir, sans être aperçu, ce bon Maître qu’il a renié… Son Maître aussi le cherchait… Qu’y eut il donc, ô Jésus, dans votre regard ? Oh ! ce n’était pas « la colère », ce n’était pas « la plainte », ce n’était pas « le reproche » ; colère, plainte, reproche auraient tué l’Apôtre… Il ne devait y avoir là que « l’amour » !... Que vous êtes bon, ô Jésus ! Aussi, quelles sur soient mes fautes, je ne vous fuirai jamais !

    Je réciterai, aujourd’hui, un acte d’espérance du fond du cœur.